Bohemian Bards

CORNEMUSE MÉDIÉVALE

Instrument populaire auprès des musiciens de rue médiévaux qui est aujourd’hui décliné de nombreuses façons – cornemuse populaire tchèque actionnée par le coude appelée «dudy», gaïta espagnole, cornemuse irlandaise actionnée par le coude ou cornemuse écossaise utilisée dans des batailles pour intimider l’adversaire. C’est à celle-ci que la cornemuse médiévale ressemble le plus. Grâce à la construction originale que nous avons conçue, elle peut, contrairement à toutes les cornemuses citées ci-dessus, jouer des sub-basses, c’est-à-dire des tons extrêmement graves. Son origine n’est pas claire, toutefois le principe de sac relié à un sifflet était déjà connu par les Grecs, attirés par la possibilité de produire un son continu. À cette époque, le sac était fabriqué en cuir de chèvre ou de bœuf et cette matière s’emploie encore de nos jours.

CHALÉMIE

Le mot chalémie provient du latin « calamus » ce qui signifie rotin ou tige. Cet instrument est apparu en Europe probablement grâce aux Maures qui ont conquis la péninsule ibérique autour du VII^ème siècle. Il s’agit en fait du sifflet de la cornemuse surmonté d’un embout appelé «trachée» où l’air n’est pas introduit par le soufflet mais directement par la bouche du joueur. La chalémie était, ainsi que la cornemuse, souvent utilisée dans la musique militaire.

VIÈLE

La vièle est un ancêtre direct des instruments à cordes actuels tels que le violon, la viole, le violoncelle ou la contrebasse. C’était l’un des instruments les plus répandus au Moyen-Âge. Elle est née de la lyre antique. Les premières preuves écrites de son existence se trouvent dans un évangile du IX^ème siècle. Initialement, elle disposait de deux à cinq cordes fabriqués en boyau. Les joueurs la mettaient contre leur épaule ou sur leur jambe de façon verticale. L’avantage de cet instrument est le son cru et insolite qu'il produit.

CISTRE

Parmi les instruments cités, le cistre est le plus récent. L’apogée de sa popularité se situe entre le XV^ème et le XVIII^ème siècle, période pendant laquelle il était connu sous les noms de gittern, zitter, sister, cytherne ou cittharne. Il appartient à la famille des instruments à cordes pincées et s’est développé autour de la Méditerranée à partir de la vièle mentionnée plus haut. En fait, chez le cistre, l’achet a été remplacé par le plectre, qui est un médiator. Le cistre classique disposait d’un manche et de huit ou dix cordes. Dans notre groupe, vous pouvez voir un cistre singulier à deux manches qui combine deux instruments – ledit cistre et la guitare-luth.

LUTH

Cet instrument a été importé en Europe depuis la péninsule arabique. D’ailleurs, le nom lui-même « luth » dont les variantes apparaissent dans les différentes langues provient du mot arabe «ud». Au sens figuré, cela veut dire le «bois». Il fut introduit en Europe de trois façons différentes : premièrement, lors de l’occupation de l’Espagne par les Maures entre 711–1492, ensuite lorsque les Arabes envahissent la Sicile au VIII^ème siècle et enfin lors des échanges avec le Proche-Orient. La forme du luth n’est pas bien définie et ancrée dans l’histoire. Il peut être réalisé de manière diverses. Ses versions diffèrent non seulement par la forme mais également par l’accordage. Le luth a connu un déclin à la fin du XVIII^ème siècle, mais depuis les dernières dizaines d’années, sa popularité ne cesse d’augmenter auprès des joueurs et du public.

Citole

La citole fait son apparition en Europe à la fin du XII^ème siècle. Par sa forme et le son qu’elle produit, elle ressemble à la lyre grecque. À cette époque, c’étaient les jongleurs qui jouaient le plus de cet instrument. Outre la citole, ils devaient savoir jouer de la cornemuse, de la chamélie, de la vielle et des instruments à percussion. La citole sur laquelle nous jouons dans le groupe respecte les sources historiques, notamment pour ce qui est de la forme originelle du corps de cet instrument. En raison de l’accordage qui est similaire à celui de la contrebasse ou la guitare basse, notre citole est bien plus grande.

Djembé

La genèse de cet instrument remonte à 2000 ans et se situe en Afrique occidentale. Pour la pellicule du djembé, on utilise le cuir des chèvres africaines car contrairement aux chèvres européennes, sa texture est plus rugueuse et convient mieux pour obtenir les tonalités souhaitées. Le corps du djembé est sculpté à la main en une seule pièce de bois, coupée d’un tronc d’arbre. Pour cela les bois utilisés le plus souvent sont différents types d’acajous africains.

Davul

Les ancêtres de nos instruments à percussion se retrouvent dans de nombreuses variantes d'instruments depuis le début de l’humanité. Ils étaient employés notamment pour des raisons de rite et de culte. Les tambours ont fait leur entrée dans la culture européenne au début du Moyen-Âge, au temps des croisades. Toutefois, à cause des défauts techniques et sonores, nous ne nous en servons pas pour notre musique mais employons des tambours africains ou arabes qui sont plus expressifs et animent nos chansons davantage et de façon plus propice. L’ensemble actuel des instruments de notre groupe compte un tambour bas appelé davul, un djembé africain, une darbouka arabe, un tambourin et une batterie classique à l'apparence médiévale que nous utilisons pour des grands spectacles sur scène.